La Cnltt appelle à la restauration de l'enseignement technique

La Coordination nationale des lycées techniques et technicums (Cnltt) a réclamé, hier, la réhabilitation des lycées techniques et des technicums qui n'existent plus depuis l'application de la réforme de l'Education nationale, en 2003.Elle a considéré la décision d'annuler cet enseignement important une contradiction flagrante avec les recommandations de la Commission nationale de la réforme de 2003.«La réforme de l'enseignement technique n'a été au bout du compte, qu'une opération insensée de démantèlement de l'enseignement technique», lit-on dans le communiqué de la Cnltt.Elle dénonce la transformation des lycées techniques et technicums en lycées d'enseignement général où les ateliers et les magasins de ces lycées sont définitivement fermés et les laboratoires du technique sont le plus souvent transformés en salles de cours, afin, entre autres, d'absorber la surcharge au niveau des lycées.Alors que les enseignants du technique, les chefs de travaux et les chefs d'ateliers qui constituaient les équipes pédagogiques sont dispersés selon le bon vouloir des directions de l'éducation à travers les lycées d'enseignement général, voient leurs postes de travail menacés.De ce fait, la Cnltt, dans le cadre des consultations du ministère de l'Education nationale pour l'évaluation de la réforme du système éducatif, revendique la réhabilitation des lycées techniques et des technicums, l'instauration d'un Bac professionnel sous statut scolaire, accessible après la 4e année moyenne et réparable en une durée de trois ans dans les lycées techniques ainsi que l'intégration sans conditions des professeurs techniques des lycées techniques (Ptlt) en qualité de professeurs de l'enseignement secondaire (PES) et leur promotion automatique aux catégories nouvellement arrêtées.